[ Dimanche 1er mai 2017.
Le téléphone sonne aux environs de 10 heures.
« Bonjour, gendarmerie de Mantes-la-Jolie, chef d’escadron D. M., ne vous inquiétez pas (une précaution de ce genre), mais la tombe de votre mère a été profanée dans la nuit. » La fin du message est floue dans ma mémoire. Probablement l’usuel « vous pouvez me joindre à tel numéro », etc.
…
Lundi 12 juin 2017
J’arrive chez le docteur B. avec un test de grossesse positif.
Le calendrier nous aide à déterminer le jour de ta conception. 20 mai 2017. Trois semaines après l’épisode du cimetière. En capacité de procréer depuis plus de vingt-cinq ans, sans contraception depuis dix ans, c’est maintenant que ça marche ? Y aurait-il une cause et un effet? L’empêchement venait-il de là? Futur(e) ché- ri(e), dis merci à ta grand-mère.
Le laps de temps entre ces deux journées (profanation-procréation) ne peut qu’exciter mes croyances irrationnelles, mes pensées magiques. ]
Dat schrijft Sarah Biasini, dochter van de actrice Romy Schneider (1938-1982), in haar boek “La beauté du ciel” (Éditions Stock, 2020, 251 blz.), opgevat als een dagboek, gericht aan haar dochter Anna (°9 februari 2018).
3 weken scheiden deze twee gebeurtenissen en Sarah besluit dat dit geen toeval kan zijn. Zowel zij als haar moeder raken ongeveer op dezelfde leeftijd zwanger (39/40 jaar), « des grossess tardives» … Maar wat er met en in het leven van haar moeder daarna gebeurde beangstigt haar.
Sarah was vier jaar oud toen haar moeder overleed. Die had een jaar eerder haar zoon David (14 en halfbroer van Sarah) verloren na een dramatisch ongeval.
Een menselijk, hoopvol, eerlijk en ontroerend moederschapsboek over de dood heen, over kwetsbare, maar sterke vrouwen, soms confronterend en bol van symboliek.
Biasini gaat niet op zoek naar de wereldberoemde actrice, maar naar haar moeder, en op die manier ook naar zichzelf.
Ten zeerste aangeraden.
« On me parle d’elle en disant son nom au lieu de dire « ta mère », « votre mère ». Comme si je n’étais pas là, devant eux. Je ne comprends pas ce qu’ils disent. Je ne les écoute déjà plus. De qui parlent-ils ? Son nom ne m’intéresse pas, il n’y a que ma mère qui m’intéresse. »